Portrait de famille

Pour une chronique récente un brin plus sérieuse que les prochaines lignes, je réfléchissais aux liens entre la Basse-Côte-Nord et le reste de la Côte-Nord…et là j’en suis venue à me demander à quoi ça ressemblerait si les différentes parties de la région étaient des membres d’une même famille. Alors voici le portrait de famille que ça donnait dans ma tête… à prendre avec un grain d’eau salée. 

Baie-Comeau et Sept-Îles sont les parents; les piliers forts, pour défendre et accueillir. Des fois, on a envie de s’en rapprocher; d’autres fois, ils nous tapent sur les nerfs, ils font comme s’ils connaissaient tout, pis on veut juste les fuir tranquille.

Tadoussac, c’est la matante wannabefancy, toujours bien-mise, pis un peu fière-pet. C’est elle que la visite voit en premier, elle se doit donc d’être impeccable. Toujours accueillante, mais ça arrive qu’elle a de la broue dans l’toupet quand la visite débarque en grosse gang!

Fermont, c’est le mononcle un peu faite su’l rough qui avec 3 sandwichs pain blanc-jambon-mayo, un coke pis deux gâteaux Vachon est capable de partir deux jours en 4 roues et revenir avec un orignal, 3 lièvres, 2 perdrix pis un nouveau camp de pêche frais construit. On ose pas trop aller le voir, il peut faire peur, mais quand on le côtoie plus souvent, on se rend compte que derrière ses bas bruns et sa collection de mouches, il peut nous montrer ses couleurs attendrissantes par une belle soirée sans nuage.

La Minganie, c’est la grand-maman réconfortante. Relaxante, pas compliquée, elle se sent parfois oubliée, mais elle est toujours contente quand on passe la voir. Elle couperait ses chicoutais en 10 pour que tout le monde mange de la tarte qui goûte la maison. On remarque qu’elle vieillit, mais on ne peut pas s’imaginer qu’elle va mourir un jour. Elle a des îles-trésors qui se trouvent nulle part ailleurs.

Anticosti, c’est la p’tite soeur trippeuse de plein-air qui a pris un an de break après le Cégep pour aller faire Compostelle avec son sac à dos. Elle a quelque chose de fascinant qui fait qu’on veut tous la côtoyer quelques jours, mais aussi quelque chose de si libre, voire d’effrayant, qui fait que peu osent la côtoyer sur une base quotidienne.

La Basse-Côte, c’est la cousine que t’as vu max 3 fois depuis Noël 1994. Elle est partie travailler dans un pays lointain et revient rarement. Tu sais pas trop où elle est, mais tu sais que c’est ben compliqué pis ben cher d’aller la visiter. Tu la suis vaguement sur Facebook, mais tu comprends pas tout ce qu’elle fait. T’as entendu dire qu’elle passe son temps à laisser pis reprendre son chum anglophone, pis que des fois, elle aimerait ça déménager avec lui, prendre son nom pis officiellement couper les ponts avec le reste de sa famille.

Faque, qui fait le réveillon c’t’année?

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