J’ai passé grosso modo le tiers de ma vie dans une grande ville, et les deux tiers en région entre une petite ville, une moyenne ville et deux villages éloignés, avec ou sans route, en plus de m’être promenée dans toutes les régions (à l’exception du Nord-du-Québec) pour quelques jours ou quelques semaines. C’est un mélange de choix personnels, d’opportunités de travail et d’études et de lieu de naissance! Tout ça me donne plusieurs paires de yeux pour regarder le Québec. C’est important d’avoir plusieurs perspectives d’un même sujet. Ça aide à se sortir les yeux du nombril un peu.

Mon Québec, je le vois…

Boire son café avec une paille et avec un design nouvelle vague;

Pris dans le trafic et qui arrête dans le milieu de la rue pour une discussion de quatre roues à pick up;

Avec des écoles qui débordent et d’autres qui espèrent ne pas se vider;

Fier d’aller à l’école au volant de sa motoneige et en transport en commun;

Se réjouir de l’hiver qui donne enfin une liberté et se plaindre qu’il ne finit pas;

Chialer contre les nids de poule sur la route et attendre qu’elle soit enfin prolongée jusqu’à chez eux;

Vivre du auto-boulot-dodo pour 2 semaines de vacances et faire ses heures pour avoir droit au maximum de son chômage;

Boire une bud en canette et une pinte de IPA de microbrasserie;

Considérer les fruits de mer comme un petit luxe et comme son gagne-pain;

Se délecter dans le nouveau resto vegan et afficher fièrement la tête d’orignal sur son terrain;

Francophone, anglophone, autochtone, né ici ou ailleurs, et tous aussi québécois.

Bonne fête Québec!