Je termine maintenant ma 3e semaine de stage de maîtrise dans une coopérative touristique/agence de voyages située dans un magnifique village d’environ 300 habitants, à presque 800 kilomètres de mon chez-moi habituel. C’est sûr qu’il y a quelques petites affaires différentes de mon quotidien de grand’ville… des fois pour le mieux, rarement pour le pire, et souvent pour le cocasse. Alors voici quelques observations de mon début d’été à Rivière-au-Tonnerre.
- Très rapidement dans une conversation on me demande d’où je viens…et je me sens toujours plus safe de répondre Baie-Comeau que Québec… car comme dirait la madame rencontrée au bureau de poste « ah, tu viens d’ici » (!) (4h de route entre les deux, tout de même!)
- J’entends toujours un bruit de fond dehors, mais ce n’est pas des autos ou des passants semi-louches, c’est le fleuve! Celui qui sent quelque chose là!

La maison la plus à droite, c’est là ou j’habite et je travaille. Normal d’entendre les vagues quand les fenêtres sont ouvertes!
- J’ai vu plein d’annonces de maisons à vendre (14 dans le village selon mes sources) et je me suis dit qu’en vendant mon 4 et demi de Québec on pourrait acheter 4 maisons ici (mais travailler, ça, ce serait une autre affaire!)
- J’ai beaucoup d’amis Facebook qui parlent et mettent des photos des grands événements à Québec… je réfléchis un peu et je me dis que la fois où j’ai vu le plus de gens à la même place ici c’est le dimanche matin à l’église (que je vois de ma fenêtre, avec le stationnement plein).
- J’ai troqué les cupcakes/autres sucreries semicool et branchées achetées en rentrant chez moi pour du chocolat à la chicoutai ou aux graines rouges (miamE!)
- J’ai voulu m’acheter du lait au magasin, mais il n’y avait plus de 2%… alors je mets de l’eau dans mon 3.25% (Y’en a qui en mettent dans leur vin, moi c’est dans mon lait qui goûte la crème!)
- J’économise mes fromages jusqu’au prochain voyage à Sept-Îles.

Une rue de l’Église et un magasin avec un peu de tout dedans sur le bord de la 138, on est dans le downtown!!
- J’entends parler de Sept-Îles comme de la grand’ville (et non comme la place où aller en compétition de judo ou basket comme lorsque j’étais ado!)
- Je me fais toujours indiquer une maison par des lieux et des couleurs (j’veux une adresse! Numéro+nom de rue, merci.) et on dit les numéros de téléphone avec seulement 4 chiffres (le code régional -et même les 3 premiers chiffres- sont plutôt inutiles à spécifier!)
- Mon cellulaire ne pogne pas d’environ 1h15 de route vers l’Ouest à environ 30 minutes vers l’Est, pis c’est ben plaisant comme ça! Sauf que ce matin j’ai fait tout qu’un saut en voyant que 3 textos s’étaient faufilés dans une bribe de signal surprise dans ma chambre!
- Je me rends pratiquement au bout du village à la course…tout en étant une quasi-débutante! (Fierté, quand tu nous tiens!)
- L’île de laquelle j’entends le plus souvent parler, c’est Anticosti! (17 fois plus grosse que Montréal!)
- Je ne chiale jamais qu’il fait trop chaud. (Alleluia!!!)
Je suis prête pour les cinq prochaines semaines maintenant! Surtout que les deux prochaines seront sur l’eau entre Sept-Îles et Blanc-Sablon.
P’tit village estivalement vôtre,
Sarah sans passeport